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Plan d’Action régional sur le genre de l’Union Africaine

lundi 15 février 2021, par Albertine

A la suite de la quatrième Conférence de Pékin sur les femmes en 1995, l’Union Africaine a adopté en 1997 un Plan d’Action Régional sur le genre (ou Regional Gender Action Plan). Quel bilan concernant le rôle économique des femmes, l’accès aux ressources, leur participation aux postes de décision ainsi que la lutte contre la pauvreté ?

Genre à l’Union Africaine

A la suite de la Conférence de Pékin, l’Union africaine en 1997 à adopter un Plan d’Action Régional sur le genre (ou Regional Gender Action Plan) qui se focalise sur quatre problèmes prioritaires en déterminant des objectifs stratégiques pour l’Afrique.

1er Problème : Le rôle économique important des Africaines, notamment dans le domaine agricole. Ce rôle passe souvent inaperçu et à être sous-valorisé. En Afrique, l’agriculture et le secteur informel sont dominés par les femmes, mais leur accès aux services financiers étant très limité, la productivité et la production sont très faibles.

Objectif  : Investir dans les capacités économiques et la productivité des femmes, particulièrement dans le secteur agricole.
2° Problème  : Un problème critique dans le développement concerne l’accès des femmes à la santé, à l’éducation et à d’autres services sociaux de base.
Objectif : Réduire les obstacles liés au genre, à l’accès à la santé, à l’éducation et autres services sociaux.
3° Problème : En Afrique la pauvreté renferme une importante dimension genre ou le fardeau que représente le temps consacré au travail des femmes (et les choix qui y sont liés) est excessivement lourd, par rapport aux hommes.
Objectif  : Réduire les fortes contraintes de temps auxquelles font face les femmes en investissant dans le secteur d’infrastructures et dans les avancées technologiques qui permettent de réduire leur temps de travail.
4° Problème : Les femmes africaines sont systématiquement sous-représentées dans les institutions nationales et locales et n’ont pas voix au chapitre dans le processus de prise de décision. Les discriminations liées au sexe limitent leur participation et renforcent les grandes inégalités qui existent dans l’exercice du pouvoir.
Objectif  : Fournir un soutien pro-actif à la participation systématique des femmes dans le dialogue politique, l’analyse économique et sectorielle, et la conception et l’exécution des projets [1].

Quel est le bilan dans votre pays ?
Pour un approfondissement :
Lire : Le Protocole à la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples relatif aux droits des femmes dit Protocole de Maputo, adopté par l’Union africaine en 2003.


[1Cf. Albertine Tshibilondi Ngoyi, Enjeux de l’éducation de la femme en Afrique…, Paris, L’Harmattan, 2005, p. 190.