Accueil > Etudes Africaines en genre > Etudes de genre > Le leadership féminin au niveau académique

Le leadership féminin au niveau académique

samedi 13 janvier 2018, par Albertine

Le leadership féminin dans l’enseignement supérieur est en fait un problème mondial. Les femmes diplômées d’universités possèdent des compétences pour excercer leur leadership au niveau académique, mais elles doivent franchir plusieurs obstacles

Obstacles au leadership féminin au niveau académique

L’enseignement supérieur permet généralement aux femmes d’acquérir les compétences requises pour occuper les postes clés de l’élaboration des politiques dans tous les domaines. Mais plusieurs obstacles empêhcent la participation des femmes au processus décisionnel :

- l’accès limité à l’éducation, en particulier à l’enseignement supérieur ;

- les pratiques discriminatoires en matière de nomination et de promotion ;

- le stress inhérent à la nécessité pour les femmes de concilier leurs rôles au sein de la famille et sur le marché de travail ;

- le harcèlement ;

- les attitudes familiales ;

- les interruptions de carrière ;

- les emplois précaires, temps partiel

- les stéréotypes culturels ;

- la résistance qu’elles continuent de rencontrer lorsqu’elles veulent accéder à des postes de gestion ;

- la progression du syndrome dit du « plafond de verre », en vertu duquel l’avancement est dicté par un certain nombre de critères officieux ;

- l’absence de politiques et de législations de nature à garantir la participation des femmes.

Et pourtant, le leadership des femmes sera synonyme de rénovation et de progrès de l’institution universitaire. Il s’agit là d’une évolution des mentalités indispensable si l’on veut que l’enseignement supérieur et universitaire puisse effectivement contribuer au processus de développement.

L’examen critique des cultures et du système éducatif

Trois grands facteurs permettent de comprendre la discrimination dont les femmes sont victimes :

- l’attitude de la société à l’égard des femmes, qui entrave leur participation au processus de décision ;

- la faiblesse des effectifs féminins dans l’enseignement supérieur

- la non-prise en compte de la question d’égalité entre les sexes dans les programmes de l’enseignement supérieur.

L’examen critique des cultures africaines et du système éducatif permet d’y déceler les ajustements indispensables pour l’épanouissement de nos peuples, hommes et femmes. Il est utile d’analyser et de critiquer tout système négateur de l’humanité de la moitié du genre humain. Grâce à ce travail critique des curricula (ou programmes des cours), il a été introduit dans les propositions des curricula en philosophie, l’enseignement du féminisme en Afrique et la problématique du genre.

Albertine Tshibilondi
(Extrait communication à l’Université de Gand/Belgique, workshop, gender in academia)

Référence  : Albertine Tshibilondi Ngoyi, "Analyse critique des curricula en philosophie en Afrique", dans Doing....philosophy in the African Context, by L.G. Mlilo& N. Y Soédé (ed.), Frankfurt, London, IKO, 2003, pp.91-102). Ouvrage disponible au Fonds de documentation Albertine Tshibilondi, CEAF&RI
Lire aussi
Genre au niveau académique, par Albertine Tshibilondi